Le projet transfrontalier entre le département des Ardennes et l’Institut Albatros est né il y a plus de trente ans …
L’installation de l’Albatros (foyers et ateliers) dans le village de Petite- Chapelle en Belgique, à quelques enjambées de la petite ville de Rocroi (Ardennes françaises), a renforcé les relations naturelles transfrontalières pour apporter des réponses aux besoins des personnes adultes vivant avec un handicap mental.
Ces réponses ont été concrétisées par le développement de foyers d’hébergement sur le territoire du département des Ardennes en bordure de la frontière et ce, en synergie avec deux sites d’activités occupationnelles, d’infrastructures consacrées à la logistique, l’ensemble étant situé sur le territoire belge en bordure de frontière (les jardins de foyers d’hébergement constituent la frontière physique).
Le concept valorise une reproduction de la vie « dite normale » :
- En donnant aux personnes vivant un handicap la possibilité d’habiter une maison, un foyer (petite et moyenne collectivité).
- En favorisant l’accès à des ateliers variés mettant en valeur leur créativité et leurs compétences.
- En offrant un cadre adapté et avec un accompagnement adapté.
Les échanges avec les populations locales (belges et françaises) se réalisent naturellement par le biais d’activités communes, de services rendus dans des contextes culturels, sportifs, citoyens.
Le handicap est ici gommé tout comme la frontière …
Ce vécu est renforcé par la présence régulière des plus jeunes par le biais des écoles françaises et belges voisines (repas, spectacles, visites) et par le biais d’une crèche-garderie «L’Albatros des enfants» gérée par l’association Albatros. Côtoyer la différence dès le plus jeune âge contribue aussi à gommer cette différence.
Les enfants comme les adultes sont admiratifs devant les réalisations des habitants de l’Albatros …
Réalisations issues des 70 ateliers dont une ferme et une activité horticulture qui contribue au fleurissementdes communes belges et françaises (une vingtaine de communes de part et d’autre de la frontière et principalement environnantes).
Les projets en cours sur les deux territoires valorisent davantage tous ces aspects par la participation des personnes vivant avec un handicap aux activités d’élevage, de maraîchage labellisés Bio dont les produits seront en vente directe à la population par le biais d’unmagasintenuparlespersonnes handicapéesaccompagnées de leurs éducateurs.
Le projet de l’Albatros se veut vecteur d’intégration et d’inclusion.